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GUIDE DU BON SENS

c’est parce que, devant eux, nous ne sommes pas très rassurés.

— Comme nous voudrions que notre médecin n’eût jamais la fièvre, qu’il ne fût jamais enrhumé !

— On compare les médecins et les confesseurs, mais le confesseur poursuit votre salut au nom d’une certitude ; ce n’est pas tout que le médecin vous inspire confiance, encore faudra-t-il que vous soyez guéri.

— Il ne dépend que de vous que vous sortiez apaisé du confessionnal ; il ne dépend pas de vous, et pas toujours du médecin, que votre passage à la clinique vous ait apporté un soulagement.

— Il y a des maladies honteuses, mais il y a des péchés orgueilleux.

— Certains croient avoir toutes les maladies, qui tremblent quand on leur en découvre une ; et combien n’ont pas été guéris uniquement parce qu’ils ne voulaient pas qu’on s’aperçût et qu’on leur déclarât qu’ils étaient malades !…

— Il est plus facile de se moquer des médecins que de se passer d’eux.