— La plus pressante invitation au voyage n’est ni la sirène du bateau, ni le sifflet de la locomotive, ni le ronflement du moteur de l’automobile ou de l’avion ; c’est un parfum, une couleur, un nom : l’odeur de l’ananas ou de la vanille ; le plumage d’un oiseau de Paradis, — Pampelune, Honolulu, Chandernagor…
— N’est-il voyage que sur la mer ? Nous sommes moins sensibles à la poésie et à la séduction des gares qu’à celle des ports.
— Il y a de grands voyageurs qui ne sont jamais partis.
— On n’entre pas dans l’Histoire : on y est ; seulement, il est impossible de s’en rendre compte, et, le pourrait-on, on ne le dirait pas.
— Qui donc décide : « Ceci est de l’Histoire ; ceci n’en est pas ! » Qui donc trie et choisit les faits historiques, les personnages historiques ? Au nom de quels principes, en vertu de quels pouvoirs, et qui les a choisis eux-mêmes, qui les en a chargés ?