nostalgique pour des qualités ou des aptitudes que l’on admire chez les autres sans espoir de les posséder jamais. Vous me permettez aussi de vous conter une anecdote ?
EUDOXE. — Cher Polydoxe, c’est bien votre tour.
POLYDOXE. — J’évoquerai le cas d’une vieille dame très convenable que, petite fille, ses bons parents conduisaient fréquemment au Cirque d’Été. Dois-je vous faire remarquer, en passant, que, de nos jours, il n’y a plus qu’un Cirque d’Hiver, comme si la belle saison avait disparu, chassée par la tristesse et la dureté des temps. Mais revenons à notre vieille dame…
EUDOXE. — J’allais vous en prier, cher Polydoxe.
POLYDOXE. — Cirque d’Hiver ou Cirque d’Été, tous les cirques présentent à leur public de belles écuyères, qui exécutent sur la croupe large d’un cheval habitué à en voir bien d’autres, des pas les plus gracieux du monde, entremêlés de bonds merveilleux à travers des cerceaux de papier.
EUDOXE. — Je l’ai constaté comme vous, cher Polydoxe.
POLYDOXE. — Eh bien ! chaque fois que la petite fille revenait du Cirque avec ses bons parents, à peine leur avait-elle dit au revoir et la croyaient-ils couchée et endormie dans sa chambre, qu’elle se levait de son lit, et, en lon-