Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/122

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    Vain héritier de leur valeur guerrière,
            À dix-huit ans il se borna
            À faire son volontariat,

Et n’est pas même officier de cavalerie démissionnaire.

            Il a placé en viager
La fortune que lui légua l’oncle Roger
                                (D’Angers),
Et libre ainsi de tout souci matériel,
Il voltige de fleur en fleur, comme l’abeille,
            Fleurs du mal, ou fleurs d’oranger,
                                Sans songer
            À rien autre que bagatelle :
            — C’est ainsi qu’au sein des délices,
            Les familles s’abâtardissent. —

    Et chaque jour de nouvelles maîtresses
Sont entraînées par lui, sous les subtils prétextes,
                        Dont prend texte.
            Pour ne pas dire dont abuse.
            Son esprit fertile en ruses :
            Hier, c’était la jeune Lucienne,
Qu’attirait sa collection de gravures anciennes ;