Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/124

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                            S’étend
Sur le divan profond comme un tombeau : —

            Brrr… brrr… ces roulements… il rêve…
            Brrr… brrr… brrr… sans trêve, sans trêve,
Des roulements emplissent son oreille :
            Mais, quoi ? qui roule ainsi toujours ?…
Ce n’est pas toi, véhicule d’amour :
            C’est le tambour, c’est le tambour,
            Qui bat l’héroïque réveil !…

            Bruit d’olifants, de palefrois,
            Allons, Gaëtan, lève-toi :
                            C’est la voix
De ceux des tiens qui versèrent leur sang vermeil
                            — (Vois
            Vois comme est rouge l’andrinople !…) —
            À Bouvines, à Fontenoy,
            À Waterloo, à Gravelotte !…

Mais voici que soudain deux petites menottes
            Couvrent les yeux de Gaëtan :