Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Satisfaire Lucien Mühlfeld !…

Car le plus simple vaudeville
Apparaît œuvre à composer si difficile !
Et d’abord tous les personnages, sur la scène,
À point nommé, quel bon vent les amène ?
Sachez du moins le procédé subtil
Grâce auquel il n’est pas la peine
Ni d’exposer, ni d’expliquer pourquoi ils viennent :

On prend un moulin pour décor, —
Endroit où chacun vient, endroit d’où chacun sort,
Sans commentaire, et sans chercher de raison vaine ;

Le mieux est une pièce où les gens sont muets,
Et doivent
Se contenter d’éternuer, —
(Seul le souffleur, sortant parfois de son orifice,
Proclamerait : Dieu vous bénisse !) —

Car le lieu de la scène est un moulin à poivre.