Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/201

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        La Chine surtout, cette Chine
Est pour notre Tonkin une rude voisine… —

Et c’est ainsi que par de constantes leçons,
        Avec un ton de badinage,
Les pères avisés savent, dès le jeune âge,
    Mûrir l’esprit de leurs petits garçons.

— Mais il convient que l’expansion coloniale
Ne nous fasse oublier les prunes du bocal ;
        Voyons ces excellentes prunes ? —

        Disant ces mots, il en prend une
                Entre ses doigts,
        Puis va pour la mordre : mais quoi,
        Quelle singulière amertume,
        Chez un tel fruit hors de coutume ?

                Les prunes
        S’étaient déguisées en chinois.