Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/43

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C’est un rugissement de fauves ;
Sur les banquettes, dans les ténèbres
Où des pieds agitent leur plante,
Des peaux de bêtes effrayantes
Se retournent et se soulèvent, —
Des peaux rayées comme des tigres ou des zèbres, —
Peut-être simples couvertures,
Mais, vraiment, on n’en est pas sûr !…

Et tandis que s’impatiente
Le timbre grêle,
La grosse dame parmi les fauves suppliante,
— Telle
Une dompteuse chez Bidel, —
Invoque en un suprême appel,
Avec ses paquets et ses caisses,
La vieille,
La vieille galanterie française.