Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/52

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En villégiature, c’est
Ainsi qu’on ne s’ennuie jamais.

Mais les Pendules, dans la villa, ont protesté
Pour leurs fatigues inutiles ;
Car nous avons, tout cet été,
Nous avons affecté de ne plus consulter
Leurs aiguilles.

— Il doit être, disions-nous près
De neuf heures : voici l’express.
Quelle heure est-il ? Onze heures dix,
J’entends le train de marchandises.
— À table ! car, ou je m’abuse,
Il est midi, c’est l’omnibus. —

Et les Pendules, abreuvées de dédains,
Lasses de marquer l’heure en vain,
Et les Pendules, indignées,
Ont dit : — Faites donc mettre un train
Sur vos cheminées !…
Car cette comédie nous fatigue à la fin.
Puisque de notre office il ne vous est besoin,
Nous retournons à Berlin ! —