Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/57

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(Et puis vous me direz aussi,
Pour moi, du moins, c’est ma pensée,
S’il ne ferait pas bien mieux tout ça chez lui,
Tranquillement, à tête reposée ?)

À chaque station, sur le quai,
Quelqu’un l’attend avec des sacs et des paquets :
L’homme aux sacs serait-il un marchand de chiffons ?
Mais non :
Saluons son muscle crural.
C’est le vaillant facteur rural !

Le facteur et le postier
Échangent un bonjour rapide et familier,
Et des impressions intimes ;
Puis, avant de se séparer :

— Dans mon sac, aujourd’hui, pas de lettre anonyme ;
De l’argent que Monsieur Benoît
Envoie
(Quarante-huit francs) à sa tante ;