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Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/65

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Sur les œuvres des humoristes…)
Mais l’éléphant trouverait fol
Consentir à payer trois cinquante en province,
Des livres que Paris vend deux soixante-quinze ;
D’ailleurs, il n’en achète jamais,
Les éditeurs ayant la rage d’imprimer
Avec de trop petits caractères…
Alors, que faire ?

Que si, du moins, il se pouvait peser ?
Après des efforts sans succès,
De la bascule, hélas ! tristement, il s’écarte :
Le plateau en est si étroit
Qu’il n’y saurait poser plus d’un pied à la fois, —
Et les éléphants en ont quatre.

Or, pendant qu’il fait les cent pas,
Un spectacle effrayant soudain le bouleverse :
Qu’a-t-il aperçu, tout là-bas,
Qui siffle, et qui fume, et se dresse :
C’est l’ennemi, c’est le boa,
Et, devant lui, un être est là —