Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/69

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Ils ont de paisibles juments,
Qu’ils baptisent
Ou bien Cocotte, ou bien La Grise,
Qui vont leur chemin à leur guise,
Pourvu seulement qu’on leur dise,
De temps en temps amicalement,
Quelques mots d’encouragement, —
Car les bonnes bêtes tranquilles,
Elles aussi, font un peu partie de la famille…

Et là-bas, sur la quiétude
Des arbres en bosquets touffus,
Pointe un petit clocher pointu
Évocateur des Angelus, —
Et de Millet, bien entendu,
Pour n’en pas perdre l’habitude…

Oh ! comme tous ces gens sont calmes,
Dans le désarroi de nos âmes ;
Qu’ils prennent peu de peine à vivre,
Et comme ça leur est égal
Tous nos poèmes et tous nos livres : —
Ils ne s’en portent pas plus mal.