Page:Franc-Nohain - Les Chansons des trains et des gares, 1900.djvu/82

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L’employé du chemin de fer
Passerait en criant : On part dans deux minutes !
En leur for intérieur, ils murmureraient : Flûte !
Mais ils verraient ce qu’il leur reste à faire,
Et pourraient s’efforcer à de suprêmes luttes…
Mais non, vous êtes sans pitié ;
Ils connaîtront les angoisses, les affres,
De courir, rouges, débraillés,
Raillés
Des voyageurs, des employés,
Arrachant leurs boutons, ou la dernière agrafe,
(Parfois, d’ailleurs, ayant payé,
Et c’est ainsi qu’ils se rattrapent,
Avec une pièce du pape…)

Voulez-vous me permettre encore une remarque ?
De bonnes mœurs prenant prétexte,
Les règlements policiers parquent
Chaque client suivant son sexe :
Les « dames seules » ont leur place,
(Et les « fumeurs » alors, pourquoi pas — enfin, passe.)
Donc, ne craignez-vous pas que les Messieurs se vexent