Page:France - Saint Yves.djvu/118

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prêtre ne vivaient plus. Ils avaient été enterrés dans un vaste caveau qu’on a découvert dernièrement dans le cimetière, non loin de la chapelle de Minihy, et où le bienheureux désirait tant d’être déposé lui-même. Si leur fils n’assista pas à leurs derniers soupirs, la mère reçut la consolation, dans ce moment suprême, de savoir, par un songe mystérieux, que l’enfant qu’elle avait tant aimé vivait de manière à devenir un saint. Leur autre fils, qui n’est connu que par les tendres soins que sa femme eut pour son beau-frère, avait sans doute suivi la carrière des armes, et accompagné les seigneurs de son pays dans quelque expédition lointaine, où il aura perdu la vie. La Bretagne était en paix sous le règne de Jean Le Roux qui avait succédé à Pierre de Dreux ; mais les chevaliers, toujours armés, cherchaient des aventures en pays étrangers, pour ne pas perdre l’habitude de guerroyer. Les sœurs du saint habitaient avec leurs maris, et les historiens ne s’en occupent pas davantage. La vie du Bienheureux est le seul point qui fixe leur attention désormais !

L’Eglise voulait que chaque Évêque en ordonnant un prêtre et même un clerc, lui assignât un revenu suffisant pour qu’il pût vivre sans être à charge à