Page:France - Saint Yves.djvu/150

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certaine importance. Là, saint Yves, revenant de Tréguier, aurait ressuscité un enfant qui venait de se noyer dans l’étang formé par un ruisseau qui coule encore. Un tableau du XVIIe siècle, qui a quelque valeur, occupe le chevet de la chapelle et donne la physionomie de cette scène touchante. Le saint prêtre a pris entre ses bras l’enfant inanimé qu’on vient de retirer de l’eau. Le père supplie le saint, la mère est abîmée dans sa douleur. Une statue en bois, ancienne aussi, quoique fraîchement peinte, se voit du côté de l’Epître. Saint Yves tient dans ses bras le cadavre de l’enfant de Kerallain, et c’est la tradition constante au pays, que le réacteur de Louannec ressuscita cet enfant, au lieu même où s’élève cette chapelle, qui ne serait qu’un ex-voto, en souvenir de ce miracle. Le silence des témoins, lors de l’enquête de la canonisation et l’omission de ce trait merveilleux dans les biographies de saint Yves, étonnent quelque peu, mais n’infirment en rien la tradition locale. Les parents de cet enfant étaient sans doute morts à cette époque, et le petit ressuscité, dont saint Yves avait un instant retardé le bonheur, était allé les rejoindre au ciel.

Non loin du château du Barac’h, sur la route