Page:France - Saint Yves.djvu/192

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être saint Tugdual, car cette belle vision disparut à peu près à l’endroit où sont conservées les reliques de ce saint. Que se passa-t-il dans cette conversation de deux saintes âmes, dont l’une était déjà dans la gloire ? Nul ne l’a révélé ; mais il se peut que saint Tugdual recommandât, ce jour-là même, au bienheureux Yves de Kermartin, de lui rebâtir sa cathédrale, et que ce soit pour obéir à cette voix du ciel que le saint prêtre ait entrepris, sans se décourager, une œuvre qu’il termina si heureusement.

Saint André et saint Tugdual étaient honorés comme les patrons de cette première église. Rien que le fait d’avoir été placée sous le patronage d’un apôtre, dénote une très haute antiquité à cette cathédrale. L’église, dédiée primitivement à ce saint, se trouvait à une centaine de pas plus près de la rivière. On n’y voit aujourd’hui qu’une esplanade, et sur un des murs la statue du saint crucifié, avec une inscription du XIVe siècle. Dans la cathédrale on a relégué son image au fond d’une chapelle absidale, et saint Yves a pris sa place à côté de saint Tugdual, comme patron de l’église et du diocèse.

Le charmant cloître qui est annexé à la cathé-