Page:France - Saint Yves.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et devront y célébrer l’office divin à perpétuité, avec l’agrément dudit seigneur évêque. Mes autres biens, s’il s’en trouve après ma mort, ce que je n’espère guère, à part quelques livres dont je me sers pour les fidèles, je les lègue encore aux prêtres qui desserviront ma chapelle et devront y résider continuellement. Que Dieu me soit en aide et accorde la vie éternelle à mes successeurs. Ainsi soit-il. Fait le vendredi après la fête de saint Pierre-aux-liens, l’an mil deux cent quatre-vingt-dix-sept. »

Nous ne rapportons que le sens de ce document, la seule chose qui restait de la main de saint Yves et qui a été brûlée pendant la révolution avec d’autres manuscrits précieux. Nous voyons par la phrase qui suit le texte du testament, que cette chapellenie avait été fondée trois ou quatre ans auparavant, en 1293. M. Ropartz fait remarquer cependant avec raison que c’est une faute de copiste, et que la chapelle de Kermartin ayant été dotée du temps d’Alain de Bruc, il faut lire 1283 pour date certaine. Cette rectification explique le passage où le bienheureux déclare posséder ce patrimoine, avec l’autorisation du seigneur évêque de Tréguier. Saint Yves n’a rien légué aux pauvres, parce qu’il espère bien leur donner toute sa fortune avant de