Page:France - Saint Yves.djvu/220

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de Prat, et Pétronille, épouse de Guillaume Arvarec, de la paroisse de Trégrom.

Even, fils de Eude Donval, de la paroisse de Plounévez, atteste sur la foi du serment, qu’à l’âge de dix ans environ, se trouvant près du moulin des Moines de Bégard, sur la grande rivière, il fut accroché par la roue et entraîné sous le tournant. Une femme qui était là par hasard, le voua à saint Yves. Aussitôt le moulin s’arrêta par miracle. On retira le pauvre enfant qui avait une horrible blessure à la tête, et l’œil arraché de son orbite. Le vœu fut renouvelé et Even se trouva immédiatement guéri, sans qu’il restât d’autre trace qu’une petite lésion au front. D’autres guérisons se sont fait attendre quelquefois plus longtemps. Alors les habitants, aussi familiers avec leur saint compatriote que les Napolitains à l’égard de saint Janvier, ne lui ont pas épargné les reproches : « Ah ! bienheureux saint Yves, s’écriait une pauvre fille qui demandait, depuis plusieurs mois, la vue pour sa mère, on dit que vous faites beaucoup de miracles, mais cela ne paraît guère pour moi, qui vous demande depuis si. longtemps la guérison de ma pauvre mère ! » Elle s’éloignait tristement de Tréguier quand sa mère s’écria : Mais je vois très