Page:France - Saint Yves.djvu/269

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Tréguier a donc pu admirer à côté du successeur de ses Evêques, l’illustrissime Cardinal Place, l’éminent métropolitain de la nouvelle province de Bretagne ; son sympathique et éloquent coadjuteur, Monseigneur Gonindard archevêque de Sébaste ; le vénéré doyen des évêques bretons, Monseigneur Bécel, de Vannes, que Rome vient de décorer du Pallium, et l’ancien aumônier des soldats bretons, Monseigneur du Marhallac’h, qui représentait l’Evêque de Quimper.

L’inauguration s’est terminée par la splendide procession du 8 septembre. Nulle fête n’avait encore eu cet éclat, au pays de saint Yves.

Tréguier ne fut pas la seule ville bretonne à se montrer dévote à saint Yves, on peut même affirmer qu’il n’y a pas une seule église paroissiale, si modeste qu’elle soit, qui n’ait un autel ou du moins une image consacrée à la mémoire de ce grand saint, et un grand nombre de chapelles s’élevèrent bientôt en son honneur. Il y a peu de familles en Bretagne où son nom ne soit pas transmis de génération en génération, comme un héritage sacré, à l’un de ses nombreux enfants ; et, dans toutes les villes, une place publique, une rue au moins garde cette dénomination patriotique. Il y a sans doute des