Page:France - Saint Yves.djvu/28

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étudier, que l’on se transmettait de pères en fils, et sont parvenues jusqu’à nous avec toute la fraîcheur des premières années. Nous y aurons souvent recours.

Après les traditions, viennent les usages que nous aurons aussi à consulter. Plus que tous les autres peuples, les Bretons les ont conservés avec une scrupuleuse fidélité. C’est à ces usages qu’il faut recourir quelquefois ; car à défaut de documents positifs, on peut, dit Dom Guéranger, découvrir la vérité en consultant ce qui se voit encore de nos jours. Tite-Live enseignait déjà que, dans les choses qui se sont passées aux siècles primitifs, on peut regarder comme vrais les faits qui nous apparaissent comme vraisemblables : In rebus tam antiquis quae similia veri sunt pro veris accipiantur (Hist. de sainte Cécile).

En fait de légendes, nous en avons recueilli le plus possible et visité les lieux qui furent témoins des principaux miracles de la vie de saint Yves et des autres faits qui s’y rattachent. Nous les relaterons ici pour l’instruction de nos compatriotes, notre propre édification et la gloire de ce grand saint, modèle du clergé breton, dont chaque membre, j’aime à le constater, cherche à imiter son zèle et ses vertus.