Page:France - Saint Yves.djvu/287

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de Vérité, et du culte superstitieux, dit-on, qu’on y rendait au bon saint.

En face de la principale rue de Tréguier, de l’autre côté de son port où le bac passait autrefois les voyageurs pour la presqu’île, s’élevait du temps de saint Yves probablement, une modeste chapelle dédiée à saint Sul, qui peut bien être le même que saint Suliac ou saint Suliau, abbé du VIe siècle, honoré dans plusieurs églises de Bretagne, et principalement à Saint-Suliac près de Saint-Malo, où l’on voit son tombeau. Cette chapelle dépendait du château du Verger et attirait beaucoup de pèlerins. Les seigneurs du Verger, de la famille de Clisson, érigèrent à côté, au XVIIe siècle, un bel ossuaire, sur des colonnes de granit, pour y être enterrés. La chapelle tomba en ruines ; ses pierres furent employées à bâtir des maisons tout à côté ; le calvaire de granit disparut à son tour, à l’exception d’une base à huit pans qu’on y voit encore. Seul, l’ossuaire resta debout et l’on y entassa, sans beaucoup d’ordre, les statues de la chapelle de saint Sul, Notre-Dame de Pitié, saint Sul. Notre-Dame de Bon-Secours, saint Loup, saint Antoine, saint Etienne, saint Claude et deux statues de saint Yves, dont l’une très ancienne. L’autel de la cha-