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dans ces cantiques et ces guerz que nous trouvons l’admiration, la reconnaissance et la dévotion de nos pères pour saint Yves.

Les hymnes sont nombreuses et très anciennes dans notre liturgie bretonne. Nous ne pouvons les donner toutes, et même, pour ne point arrêter le cours de cette étude, nous ne citerons que le commencement de chacune d’elles, en latin, avec la traduction, aussi complète que possible du reste, pour être compris de tout le monde.


I. — Gaude, Mater Ecclesia, (Hymne de l’office de saint Yves, XVe siècle).

Réjouissez-vous, Eglise notre mère, et vous, terre de Bretagne, tressaillez d’allégresse, car le monde entier célèbre la’gloire de saint Yves.

Ce saint, puissant comme le fils du tonnerre, fut un prédicateur distingué. Sobre dans sa nourriture, il se plaisait dans la société des pauvres.

Il mangeait, à la même table, des mets grossiers comme ils en mangeaient eux-mêmes, et avec une égalité parfaite.

Il se prêtait à procurer fidèlement tous les secours qu’on lui demandait, rendait la justice avec une admirable équité, était d’une grande discrétion