Comme il est doux de prier, quand on est dans la peine, là où pria autrefois ce grand saint ! Comme on est heureux de visiter le manoir béni où est né le plus grand saint de la Basse-Bretagne.
Ce manoir de Kermartin, qui vit en outre cette âme sainte s’envoler vers le ciel !
Il n’est point non plus en Bretagne une église aussi belle que la cathédrale de Tréguier.
C’est pour saint Tugdual, notre père bien-aimé, que vous l’avez bâtie, ô grand saint Yves.
C’est là qu’est votre tombeau, et il n’en est pas un sur lequel se soient passés tant de miracles.
J’irai le visiter à partir de Kermartin, et quand il me faudrait faire le voyage à genoux.
Votre tombeau est bien mesquin et bien pauvre, hélas ! mais on vous en érigera un autre plus beau que jamais.
C’est notre nouvel Evêque qui l’a dit, et nous viendrons à son secours, nous, les vrais Bretons. Chacun, qu’il soit de Tréguier, de Goëllo ou de la Cornouaille, tiendra à avoir sa pierre dans ce monument.
Et quand il sera achevé, quelle belle fête à Tréguier ! Nous y verrons tous les Evêques de la Bretagne !