Page:France - Saint Yves.djvu/358

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prenant l’initiative d’une œuvre chère à tous : la restauration du tombeau de saint Yves, et c’est à la fin du mois consacré à ce grand saint, que Dieu l’appela au ciel. N’ayant pas eu le temps de parcourir le manuscrit que nous lui avions soumis, quelques mois auparavant, il nous écrivit avec une confiance qui nous a profondément touché : « C’est avec bonheur que je vous autorise à le faire imprimer, persuadé que vous avez BIEN ÉCRIT de notre grand saint national. »

Le monument que l’on admire aujourd’hui était presque achevé, et les préparatifs de son inauguration déjà commencés. À un autre évêque, son successeur, et comme lui dévot à saint Yves, était réservé l’honneur de terminer cette consécration du magnifique Ex-Voto de la Bretagne à saint Yves, et Monseigneur Fallières l’a fait avec tout l’éclat dû à ce grand saint.

Ce tombeau, véritable monument expiatoire de la profanation du dernier siècle, peut n’être pas à l’abri de la critique, mais il est d’une beauté ravissante, tant par le travail que par les souvenirs qu’on y a réunis. Un scrupule, discutable, j’en conviens, l’a fait placer à l’endroit où s’élevait, croit-on, le mausolée de la pieuse générosité