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Page:France - Sur la voie glorieuse.djvu/55

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Cependant les Barbares campèrent dans une plaine de Thessalie, illustrée par la mort d’Hercule. Et la tente du grand Roi s’élevait au milieu du camp. Or, Xerxès avait amené avec lui Démarate, fils d’Ariston, autrefois roi de Sparte, qui, déclaré illégitime, dépouillé de ses honneurs et chassé de sa patrie, s’était retiré chez les Perses. Comme Mardonius s’apprêtait à franchir le défilé des Thermopyles, Xerxès, qui avait coutume de consulter Démarate sur la manière de combattre les Grecs, le fit appeler dans sa tente, et lui dit :

— Démarate, je veux t’interroger sur une chose que je suis désireux de connaître. Tu sais que les Grecs, rassemblés pour défendre ce défilé, sont commandés par Léonidas, roi de Sparte. Un espion envoyé par moi, a observé ceux d’entre eux qui se tenaient de ce côté du mur qu’ils ont élevé pour fermer le passage. C’étaient des Spartiates. Ayant posé leurs armes contre ce mur, ils se livraient nus à des jeux athlétiques ou se peignaient soigneusement les cheveux. Je ne puis croire qu’ils se préparent ainsi à mourir en combattant. Ils me paraissent au contraire agir d’une façon très ridicule, et j’augure qu’avant quatre jours ils se seront retirés. Qu’en penses-tu, Démarate ?