Page:France - Sur la voie glorieuse.djvu/57

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Xerxès

Ce que tu dis là, Démarate, n’est guère croyable. Comment ces Spartiates, si peu nombreux, combattraient-ils mon innombrable armée ?

Démarate

Ô Roi, je n’ai pas de raison d’aimer les Spartiates, qui m’ont ôté mes honneurs héréditaires, m’ont rejeté, ont fait de moi un homme sans patrie, un exilé. Au contraire, le roi Darius, ton père, m’a accueilli, m’a donné une demeure et des richesses. Or, un homme sage se détourne de ceux qui l’ont traité injurieusement et il répond par l’amitié au bien qu’on lui fait. C’est donc par intérêt pour toi et non par bienveillance pour les Spartiates que je te parle comme je fais. Eh bien, Roi, tiens-moi pour un imposteur, si ces hommes-ci n’agissent pas comme je l’ai annoncé !

Xerxès

Je ne le puis croire. Mais, dis-moi, Démarate, les habitants de Lacédémone sont-ils nombreux et se trouve-t-il parmi eux beaucoup d’hommes exercés à la guerre ?