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MESDAMES TANTES.

part de France, la consolation de se voir réunie à un seul membre de sa famille[1].

Mesdames logeaient, à Versailles, dans le rez-de-chaussée, du côté de la chapelle, sous les grands appartements, à l’endroit où l’on voit à présent un cabinet d’histoire naturelle.

J’ai lu souvent des lettres de madame Adélaïde à sa dame d’atours, madame la duchesse de Montmorency-Laval, retirée en Allemagne. Cette princesse écrivait agréablement ; son esprit se déployait avec autant d’aisance que de grâce. Pendant mon séjour à la cour elle fut très-malade. Elle fut opérée de la fistule, à Bellevue, et supporta ces atroces douleurs avec un grand courage. Si, comme je l’ai dit, Louis XVI n’avait point pour ses tantes cet attachement intime qui se traduit par une entière confiance, il montra, au moins dans cet événement, combien leur existence lui était précieuse.

  1. Il ne faut pas prendre ceci à la lettre. Outre leur nièce, Madame Clotilde, mariée au prince de Piémont, Mesdames retrouvèrent en Italie le comte d’Artois, qui vint les recevoir à la frontière et les accompagna jusqu’à Bologne. (Note des éditeurs.)