CHAPITRE III.
Le 4, au matin, je m’empressai de monter sur le pont, afin de rassasier mes yeux de la vue de la terre ; car il n’y a guère que ceux qui ont été trois ou quatre mois sur la haute mer, qui sachent apprécier le plaisir que l’on ressent même à regarder des terres aussi stériles et aussi hérissées de rochers que le sont les îles Falkland. Nous approchâmes bientôt de ces rochers, et entrâmes entre deux îles, où nous mouillâmes sur un bon fond. Le second ayant été envoyé à terre, pour tâcher de découvrir de l’eau, plusieurs de nos messieurs l’accompagnèrent. Ils revinrent sur le soir, avec la triste nouvelle qu’ils n’avaient pu trouver d’eau douce. Ils nous apportèrent néanmoins en dédommagement, un bon nombre d’oies sauvages, et deux loups-marins.