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dans la Lvne

taisie, & que ſonge. Car apres que ie fus vne fois déliuré de la puiſſance attractiue des rayons de cette tyranique pierre d’Aimant, (c’eſt ainſi que i’appelle la terre) ie trouuay l’air dans vn temparamèt touſiours égal, ſans vents, ſans pluyes, sās brouillards, sās nuages, & ſans eſtre ny chaud, ny froid ; mais doux, & calme au poſſible, iuſques à mon arriuée en ce nouueau Monde de la Lune. Quant à cette Region du feu, dont nos Philoſophes font tant de bruit, ie n’en ouys aucunes nouuelles ; & mes yeux m’éclaircirent entierement de cette doute, en me faiſant voir le contraire.

La terre, à force de ſe tourner,