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dans la Lvne.

vne fois à la mort d’vn de leurs Citoyens, dont i’admiray la Confiance. Car bien qu’il ſemblât deuoir eſtre fort affligé de ſortir du Mōde, où il auoit veſcu touſiours contant, & de quitter ſes amis, ſa femme, ſes enfans, & tous ſes plaiſirs, ſi eſt-ce que cette derniere fin ne l’eſtonna nullement. Au contraire, comme il la vit approcher il fit appreſter vn magnifique feſtin, auquel ayant inuite ceux de ſes Compatriotes qu’il cheriſſoit le plus, Courage, leur dit-il, mes Amis, réjouyſſez-vous de mon bon-heur auec moy, puis que voicy venu le temps, où ie dois quitter de faux plaiſirs, pour poſſeder éternellement de vrayes felicitez