Page:Francis Godwin - L'homme dans la lune, 1648.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
dans la Lvne

aiſles, pour m’en aller à la Cour du Duc, où i’auois pluſieurs de mes parens. L’eſclat de mon or leur reſiouyt la veuë ; & en ſuitte du fauorable accueil qu’ils me firent, les obligea de me chercher quelque employ, qui fut digne de ce que ie vallois. En effet ils m’en trouuerent vn chez ce Prince, aupres duquel ie me vis dans peu de temps en aſſez bonne poſture. Il n’y auoit qu’vne choſe qui me dépleuſt en luy ; qui eftoit, qu’il me railloit à tout coup ſur les deffauts de ma perſonne, & qu’il irritoit ma patience par ce reproche, qui toutesfois ne pouuoit eſtre qu’injuſte : Car bien qu’il faille aduoüer que la Nature m’a fait d’vne taille