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V
ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE

Né en 1517 ou 1518, Francisco de Hollanda dut commencer de bonne heure son éducation artistique. Il apprit, sous la direction de son père, à dessiner, à enluminer et à modeler en argile. À l’âge où les apprentis en sont encore à leurs premiers tâtonnements, il peignait sur vélin des compositions importantes[1], et se vantait même d’avoir découvert un procédé nouveau dont l’idée lui fut suggérée, peut-on croire, par les gravures en criblé.

Sa jeunesse se passa à la cour, auprès des princes royaux, fils d’Emmanuel et frères de Jean III alors régnant. Il est d’abord attaché à la maison de l’infant Dom Fernando, lequel avait réuni une bibliothèque d’œuvres de choix, tant manuscrites qu’imprimées, et s’intéressait particulièrement à l’étude de la généalogie et de l’histoire. Plus tard, il va en qualité de valet de chambre rejoindre à Évora l’infant Dom Affonso, évêque de cette ville. Ce tout jeune prélat, érudit et humaniste, partageait son temps entre ses devoirs religieux et son amour des lettres et sciences. Il s’était entouré d’hommes éminents, mathématiciens, hellénistes, poètes, dont le plus célèbre, le dominicain André de Resende, avait été son précepteur. Le goût de toute culture

  1. La salutation angélique et La Pentecôte. V. p. 145.