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ET LES DIALOGUES SUR LA PEINTURE XXIII

vingts ans. En 1578, c’est la reine Catherine. Cette même année, Sébastien, le roi devenu légendaire, se fait tuer en terre d’Afrique, à la désastreuse bataille d’Alcazar-Kébir. La mort termine, dans les premiers jours de l’an 1580, le très court règne du cardinal Dom Henrique. Philippe II met la main sur le Portugal.

Francisco dut être cruellement affecté par tant de malheurs. Ses écrits font foi qu’il aimait son pays dans l’âme, malgré bien des erreurs qu’il croyait avoir à lui reprocher. On peut admettre toutefois qu’il fut de ceux qui saluèrent sans répugnance la royauté du fils de Charles-Quint, car un long dévouement l’attachait à la famille impériale. Philippe II sut reconnaître ce dévouement, et lui octroya une pension de trois muids de blé et de 100.000 réis, transmissible en cas de décès à la personne de sa veuve[1]. Cette largesse coïncide avec les derniers jours du peintre. Pénétré de sentiments

  1. Depuis son retour d’Italic, Fr. de Hollanda avait reçu de la maison royale : en 1550, gratification de 25 cruzades, de la reine Catherine ; en 1551, pension viagère de 20.000 réis, de jean III ; en 1555, pension de trois muids de blé pendant trois ans, du même jean III ; en 1556, pension de deux muids de blé, octroyée par jean III en mémoire de l’infant Dom Luiz ; la même année, pension de 10.000 réis, legs de l’infant Dom Luiz ; en 1567, prolongation pour trois nouvelles années de la pension de trois muids de blé par le roi Dom Sébastien ; en 1568, pension de 16.500 réis pendant trois ans, par le même ; en 1570, nouvelle prolongation de la pension de trois muids de blé, par le même ; en 1580, nouvelle prolongation de la même, par Philippe II ; en 1583, pension de trois muids de blé et de 100.000 réis, transmissible à sa veuve, par Philippe II.