DIALOGUE PREMIER 11
coup de bien aux femmes pauvres, et donne fruit de véritable catholique.
Je devais la connaissance de cette noble dame à l’amitié du même messer Lattanzio, lequel était le plus familier et le meilleur de ses amis.
Elle me lit asseoir, et lorsqu’eurent pris fin la lecture et les louanges qu’on lui donna, elle se mit a dire en dirigeant son regard vers moi et vers messer Lattanzio :
— « Si je ne me trompe, Francisco de Hollanda écouterait de meilleur gré un sermon de Michel-Ange sur la peinture que cette lecture de frère Ambrosio18. »
A cela je répondis, presque offensé :
— « Eh quoi ! madame, Votre Excellence supposerait-elle que je ne suis apte et accessible qu’à la peinture seulement ? J’aurai, j’en conviens, toujours plaisir à entendre Michel-Ange ; mais, dès qu’il s’agit des Épîtres de saint Paul, j’aime mieux entendre frère Ambrosio. »
— « Ne vous fâchez pas, maître Francisco,