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Page:Francisque-Michel - Histoire des races maudites, tome I.djvu/181

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CHAPITRE II.

Condition, droits et obligations des Cagots ; lois et règlements relatifs à cette caste ; procès que les Cagots soutinrent pour obtenir l’exercice des droits communs.

La première mention des Cagots et le renseignement le plus ancien que nous ayons sur leur condition, se trouve dans le cartulaire de l’abbaye de Luc. Au temps de Loup Aner, vicomte d’Oloron en l’an 1000, Garcias Galin donne à ce monastère les villages de Verdets et d’Aos ; il se retire lui-même parmi les moines et se consacre à Dieu avec sa femme, son fils Sanche Galin et sa fille Bénédicte. Celle-ci voulant rentrer dans le monde et se marier dans la maison de Préchacq, il fallut obtenir le consentement de l’abbé et des moines ; une digue de moulin, à Préchacq, et la maison d’un chrétien nommé Auriol Donat furent concédés au couvent par cette dame[1].

Hormis trois testaments, dont le plus anden, du 14 novembre 1287, contient un legs de vingt sous aux Gahets de Bordeaux, du XIe à la fin du XIIIe siècle les documents historiques découverts jusqu’à ce jour sont muets au sujet

  1. Histoire de Béarn, p. 370 ; Mémoire de Palassou, p. 344 ; Essais de Faget de Baure, p. 51.