Page:Franck - Dictionnaire des sciences philosophiques, 1844, T1.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1(> ACHENWALL.

I’dme nest pas naturellement ni constamment vicieusej de m^me la inatiere ne peut 6tre tir^e de son inerlie que par intervalles , grAce a c une impulsion ^trangere. II ne faut pas confondre les accidents avec es phenomenes. En general, ceux-ci peuvent etre constants, inherents ala nature ni^me des choses, par consequent esscntiels ; ceux-la, toujours en dehors de I’essence des etres , ont ete tres-juslement definis par Aristote {Met. E, c. 2) : ce qui n’arrive ni toujours ni ordinairement. VoyeZ PHfiNOMfeNES.

ACHEiWVALL (Godefroy), n6 en 1719 a Elbingen (Prusse), fit ses eludes a l^na , a Halle et a Leipzig , s’^lablit a Marbourg en 1746 , puis , en 1748, a Goetlingue, ou il obtint une chaire peu de temps apres. 11 mourut en 1772.

II se distingua surlout comme professeur d’histoire et de statistiquej mais il apparlient aussi a ce Recueil par ses legons sur le droit uaturel et international etpar les Merits eslimables quil a publics sur celte maliere. A I’exemple de son compatriote Thomasius, il s6pare attenlivement , tout en la fondant sur la raison, la science du droit de la morale propreinent dite. Ses vues sur ce point sont developpees dans les ouvrages suivants : Jvs naturce, Goett. , 1750 et 1781 ; Ob servat. juris nat. et gent., in-4", 1754 ; Prolegomena juris nat., in-8°, 1758 et 1781. ACIIILLE. Tel est le nom qu’on a donne , dans I’anliquile, a Tun des arguments par lesquels Zenon d’Elee, et peut-etre avant lui Parmenide, voulait dcmontrer limpossibilite du mouvement. On suppose Achille aux pieds legers luttant a la course avec une tortue et ne pouvant jamais latteindre, pourvu que I’animal ait sur le heros I’avantage de quelques pas. Car, pour quils pusscnt se rencontrcr, il faudrait, dit-on, que I’un fiil arrive au point dou 1 autre part. AJais si la maliere est divisible a I’inlini, cela n’esl pas possible , parcc quil faul toujours admellre entre les deux coureurs une distance quelconque, infinimcnl petite (Arist., Phys., lib. vi, c. 9. — Diog. Laert., lib. ix,c.-23, 29j. Cetargumenl na de valeur et n’a ete dirige que centre les partisans exclusifs de I’empirisine, forces par leurs propres principes anier toute continuite el loule unite, par consequent le temps et I’espace. Mais, a Ic prendre d’une maniere absolue, c’esl une subtilile qui ne merite pas d’autre reponse que celle de Diogene. Voijez Ecole ELfivTiQLE el Z£ioN. AC 1 1 1 LLI XO (Alexandre) , de Bologne [.1 lex. A chillmus Bolotiicnsis] , professait a Padoue, dans le cours du xv siecle, la philosophic aristoteliciennecommenteeparAverrhoeSjCleul memelagloire d’etre surnomme Aristote second. 11 n’eul pourlant d’autre litre a celte distinction que rhabilele de sa dialectique, habiletc donl il (it surtoiil preuve dans la discussion quil soulint conlre son celebrc conlemporain , Pierre Poinponace. II mourut en 1512, sans avoir laisse aucun ecril qui soil parvenu jusqu’a nous.

AC^OXl’U'S .)ac(|U(,>s , uc a Trident au commencement du xvr siecle. n’inlercssel histoire de la philosophic, ([ue pour avoir aide, par ses altaques centre la scolastique, a preparer la voie a une meillenrc me-