Venise, 1487 ; en anglais, de Taylor, 10 vol. in-4, Londres, 1812, peu connue sur le continent, et faite, à ce qu’il semble, avec un peu trop de précipitation. Deux traductions générales, l’une en allemand, par une réunion de savants à Stuttgart, l’autre en français, par Μ. B. Saint-Hilaire, sont commencées et se poursuivent actuellement ; cette dernière comprend déjà dix-huit volumes. Enfin deux livres récents, sans parler des historiens de la philosophie, et de Hégel en particulier, peuvent contribuer à faire connaître la doctrine générale d’Aristote : l’un est en allemand, de M. Biese ; l’autre est l’Essai sur la Métaphysique, par M. Ravaisson, ouvrage très-remarquable, et le plus distingué de tous ceux qui ont été publiés sur ce sujet. M. Brandis a publié les travaux les plus étendus et les plus exacts sur Aristote et ses contemporains de l’Académie, sur son système général et sur ses successeurs. On peut consulter aussi : de Aristotelis operum serie et distinctione, par M. Titze, in-8, Leipzig, 1826, et de Aristotelis librorum ordine et auctoritate, par Μ. Valentin Rose, Berlin, 1854.
Pour la Logique, qui a fourni matière à un nombre presque incalculable de Commentaires, il faudrait consulter surtout les commentateurs grecs : Porphyre, Simplicius, Ammonius, Philopon, David l’Arménien, pour les Catégories ; Ammonius, Philopon, les anonymes, pour l' Herméneia ; Alexandre d’Aphrodise. Philopon, pour les Premiers Analytiques ; Philopon, et la paraphrase de Thémistius, pour les Derniers Analytiques ; Alexandre d’Aphrodise, pour les Topiques et les Réfutations des sophistes. Parmi les modernes, les Commentaires des jésuites de Coïmbre ; le Commentaire général de Pacius joint à son édition de l’Organon, in-4, Genève, 1605 ; celui de Lucius, in-4, Bâle, 1619 ; le Commentaire spécial de Zabarella sur les Derniers Analytiques ; et, de nos jours, la traduction allemande de M. Zell, Stuttgart, 1836 ; la traduction de Μ. B. Saint-Hilaire, en quatre volumes ; l’ouvrage de M. Franck intitulé : Esquisse d’une histoire de la Logique, précédée d’une analyse étendue de l’Organon d’Aristote, in-8, Paris, 1838, et le Mémoire de Μ. B. Saint-Hilaire, couronné par l’institut, 2 vol. in-8, Paris, 1838, avec le Rapport de M. Damiron sur le concours, dans le troisième volume des Mémoires de l’Académie des sciences morales et politiques ; les Elementa logices Aristot., Trendelenburg, in-8, Berlin, 1836 ; l’édition de l’Organon de M. Waitz, 1846, et l’histoire de la Logique de M. Prantl, en allemand, 1855. Il a été démontré qu’Aristote n’avait point emprunté sa logique aux Indiens, comme on l’a souvent répété : voy. dans le troisième volume des Mémoires de l’Académie des sciences morales et politiques, le Mémoire de Μ. B. Saint-Hilaire sur le Nyâya.
Pour les Leçons de Physique, le Commentaire très-précieux de Simplicius ; celui des jésuites de Coïmbre, in-4, 1593 ; celui de Zabarella, in-f°, 1600 ; celui de Pacius avec son édition, in-8, Hanovre ; la traduction allemande et les remarques de Weisse, Leipzig, 1829 ; la traduction allemande avec le texte de M. Prantl, 1854. La Physique est un des ouvrages d’Aristote qui dans les temps modernes ont été le moins étudiés.
Pour le Traité du Ciel, le Commentaire de Simplicius, et parmi les modernes celui de Pacius ; la traduction française de M. B. Saint-Hilaire. Pour la Météorologie, les Commentaires d’Olympiodore pour les quatre livres, et celui de Philopon pour le premier ; le Commentaire des jésuites de Coïmbre, in-4, 1596, et
l’édition avec notes et commentaires de M. Ideler, 2 vol. in-8, Leipzig, 1834 ; la traduction française de M. B. Saint-Hilaire, 1863.
Pour le Traité de l’Ame, les Commentaires de Simplicius et de Philopon, la paraphrase de Thémistius, l’ouvrage d’Alexandre d’Aphrodise sur le même sujet. Parmi les modernes, l’excellente édition de M. Trendelenburg avec notes et commentaires, in-8, Iéna, 1833, et celle de M. Torstrik ; puis les deux traductions allemandes de Voigt, 1803, et de Weisse, 1829.
Pour l’Histoire des animaux, l’édition et la traduction française de Camus, 2 vol. in-4, Paris, 1783 ; la célèbre édition de Schneider, 4 vol. in-8, Leipzig, 1811. Il est à regretter que Schneider n’ait pu étendre les mêmes soins aux autres traités d’histoire naturelle et de physiologie comparée. Le texte épuré de l' Histoire des animaux a été donné par M. Piccolos, en 1865.
Pour le Traité de Mécanique, l’édition avec traduction et notes de J. S. de Capelle, in-8, Amsterdam, 1812.
Pour la Métaphysique, les Commentaires d’Alexandre d’Aphrodise, publiés pour la première fois, mais non tout entiers, dans l’édition de Berlin, et qui, au xvie siècle, avaient été traduits en latin par Sépulvéda, le précepteur de Philippe II ; le texte grec de ce commentaire a été donné par M. Hermann Bonitz, Berlin, 1847, in-8 ; le Commentaire de Philopon, traduit par Patrizzi, mais dont le texte grec n’a pas encore été publié ; celui de Thémistius, sur le douzième livre, en latin, traduit de l’hébreu : le texte grec est perdu ; les fragments du Commentaire d’Asclépius de Tralles, publiés dans l’édition de Berlin ; les fragments de ceux de Syrianus, traduits en latin au xe siècle, et dont le texte a été publié dans l’édition de Berlin, t. IV, p. 837-942. Au moyen âge, le Commentaire d’Avicenne, sans parler de celui d’Averroès ; surtout celui de saint Thomas, sans parler de celui de son maître Albert le Grand ; l’Exposition de Duval dans son édition complète d’Aristote. Et de nos jours, l’édition de M. Brandis, in-8, Berlin, 1823, et son ouvrage : de Perditis Aristotelis libris de ideis et de bono sive philosophia, in-8, Bonn, 1823 ; le Rapport de M. Cousin sur le concours ouvert par l’Académie des sciences morales et politiques, avec la traduction des premier et douzième livres, in-8, 1836 ; et les deux Mémoires couronnés : Examen critique de l’ouvrage d’Aristote intitulé Métaphysique, par M. Michelet ; de Berlin, Paris, 1836, in-8 ; Essai sur la Métaphysique d’Aristote, par M. F. Ravaisson, ouvrage refait d’après le Mémoire qui avait obtenu le prix, in-8, t. 1, 1837, Paris, Impr. royale ; t. II, 1846, impr. Fournier ; la traduction allemande de la Métaphysique, par Hengsterberg, in-8, Bonn, 1824, publiée par M. Brandis, qui devait y joindre un volume de notes qui n’ont point paru ; la traduction française de MM. Pierron et Zévort, très-bon travail que l’Académie française a honoré d’un de ses prix, 2 vol. in-8, Paris, 1840 ; la traduction allemande avec le texte, notes et commentaires, par M. A. Schwegler, 1847-48 ; l’édition de M. H. Bonitz, 1849. À ces travaux, il faut en ajouter d’autres de moindre étendue : Théorie des premiers principes selon Aristote, par Μ. E. Vacherot, in-8, Paris, 1836 ; Aristote considéré comme historien de la philosophie, par M. A. Jacques, in-8, Paris, 1837 ; du Dieu d’Aristote, par M. J. Simon, in-8, Paris, 1840.
Pour la Morale, la traduction française de Thurot, 2 vol. in-8, Paris, 1823, d’après l’édition de Coray, in-8, Paris. 1822 ; celle de Μ. B. Saint-Hilaire, 3 vol. in-8, 1856, et l’édition de M. Michelet. de