Page:Franklin - La Science du bonhomme Richard.djvu/15

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pas le temps, car c’est l’étoffe dont la vie est faite. Combien de temps ne donnons-nous pas au sommeil au-delà du nécessaire ? Nous oublions que le renard qui dort ne prend point de poules, et que nous aurons assez de temps à dormir quand nous serons dans le cercueil. Si le temps est le plus précieux des biens, la perte du temps, comme dit le bonhomme Richard, doit être aussi la plus grande des prodigalités, puisque, comme il le dit ailleurs, le temps perdu ne se retrouve jamais, et que ce que nous appelons assez de temps se trouve toujours trop court. Courage donc, et agissons pendant que nous le pouvons. Moyennant l’activité, nous ferons beaucoup plus avec moins de peine. La paresse rend tout difficile ; le travail rend tout aisé ; celui qui se lève tard s’agite tout le jour, et commence à peine ses affaires qu’il est déjà nuit. La paresse va si lentement que la pauvreté l’atteint bientôt. Poussez vos af-