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Vie

suite, je m’entretiendrai encore de lui : mais comme il est vraisemblable que je n’aurai plus occasion de parler des deux autres, je dois observer ici que, peu d’années après, Watson mourut dans mes bras. Il fut extrêmement regretté ; car c’étoit le meilleur d’entre nous. Osborne passa aux Antilles, où il se fît une grande réputation comme avocat, et gagna beaucoup d’argent : mais il mourut jeune. Nous nous étions sérieusement promis, Osborne et moi, que celui qui mourroit le premier de nous deux, reviendroit, s’il étoit possible, faire une visite amicale à l’autre, pour lui dire ce qui se passe dans l’autre monde : mais il n’a jamais tenu sa promesse.

Il sembloit que ma société plût beaucoup au gouverneur : aussi m’invitoit-il souvent chez lui. Il parloit toujours de l’intention de m’établir, comme d’une chose décidée. Il devoit me donner non seulement des lettres de recommandation pour un grand nombre de ses amis, mais encore une lettre de crédit pour me