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de B. Franklin.

nos livres étoient fréquemment cités dans le cours de nos discussions, il seroit convenable de les avoir tous dans le lieu de nos assemblées, afin de les consulter au besoin. Il ajouta qu’en formant ainsi de nos différentes bibliothèques, une bibliothèque commune, chacun de nous auroit l’avantage de se servir des livres de tous les autres, ce qui seroit presque la même chose que si chacun possédoit tout. Cette idée fut approuvée ; et en conséquence, chacun de nous prit chez soi tous les livres qu’il crut devoir fournir, et nous les plaçâmes dans le fond de la salle du club. Cette collection ne fut pas aussi nombreuse que nous nous y attendions ; et quoique nous eussions occasion de les feuilleter souvent, nous nous apperçûmes, au bout d’environ un an, que le défaut de soin leur avoit un peu nui. Nous convînmes alors de séparer la collection, et chacun remporta ses livres chez soi.

Ce fut à cette époque que j’eus la première idée d’établir, par souscription, une