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Vie

et d’attirer ce fluide doucement et imperceptiblement, il suggéra l’idée de préserver les maisons et les vaisseaux du danger de la foudre, en y plaçant des barres de fer pointues, qui en surmonteroient de quelques pieds la partie la plus élevée, et descendroient aussi de quelques pieds, soit dans la terre, soit dans l’eau. Il conclut que l’effet de ces barres seroit d’écarter le nuage à une distance où l’éclat de la foudre ne pourroit pas se faire sentir ; d’en détacher la matière électrique, ou du moins, de la conduire jusque dans la terre, sans qu’elle pût être dangereuse pour le bâtiment.

Ce ne fut que dans l’été de 1752, qu’il put démontrer efficacement sa grande découverte. La méthode qu’il avoit d’abord proposée, étoit de placer sur une haute tour ou sur quelqu’autre édifice élevé une guérite, au-dessus de laquelle seroit une pointe de fer isolée, c’est-à-dire, plantée dans un gâteau de résine. Il pensoit que les nuages électriques, qui passeraient au-dessus de cette pointe,