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de B. Franklin.

intention étoit de le forcer à leur en tenir compte. S’ils avoient exécuté cette menace, il est certain que Franklin auroit été ruiné. Mais le gouverneur Shirley voyant qu’il n’avoit répondu des chariots que pour servir le gouvernement, se chargea de les faire payer, et retira Franklin d’une situation très-désagréable.

La nouvelle de la défaite et de la mort du général Braddock, répandit l’alarme dans les colonies anglaises. Toutes s’occupèrent de préparatifs de guerre. Mais en Pensylvanie, le crédit des quakers empêcha qu’on adoptât aucun système de défense, qui pourroit forcer les citoyens à prendre les armes. Franklin voulant faire organiser une milice, présenta à l’assemblée, un bill, d’après lequel tout homme avoit la liberté de prendre les armes, ou non. Les quakers restant ainsi maîtres de ne pas s’armer, laissèrent passer le bill ; car bien que leurs principes ne leur permissent pas de combattre, ils ne les obligeoient pas à empêcher leurs voisins de combattre pour eux.