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Vie

et l’assemblée avoient été long-temps appaisées. Elles se renouvelèrent. Les propriétaires mécontens d’avoir cédé aux habitans, s’efforçoient de recouvrer leurs privilèges ; et quoiqu’ils eussent déjà consenti qu’on mît des impôts sur leurs biens, ils vouloient qu’ils en fussent encore exempts.

En 1763, l’assemblée adopta un bill concernant les milices. Le gouverneur refusa d’y donner son assentiment, à moins que l’assemblée n’y fit quelques changemens qu’il proposa. Ces changemens consistoient en une augmentation d’amende, en certains cas, et en une substitution de la peine de mort à l’amende, en quelques autres. Il vouloit aussi que les officiers fussent nommés par lui seul, et non élus par le peuple, comme le portoit le bill. Mais l’assemblée considéra ces changemens comme contraires à la liberté. Elle ne voulut point y souscrire. Le gouverneur s’opiniâtra ; le bill resta sans effet.

Cette circonstance et beaucoup d’autres du même genre, furent cause que la mé-