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Politiques, etc.

cuper sans cesse d’intrigues politiques, négliger ses propres affaires, et se ruiner en se livrant à cette folie. — « Certes, ai-je dit, celui-ci paye trop cher son sifflet. »

Si je rencontrois un avare, qui renonçât à tous les agrémens de la vie, au plaisir de faire du bien aux autres, à l’estime de ses concitoyens, à la joie d’une bienveillante amitié, pour satisfaire son désir d’accumuler de l’argent ; — « Pauvre homme ! disois-je, en vérité, vous payez trop cher votre sifflet. »

Lorsque je trouvois quelqu’homme de plaisir, sacrifiant la culture de son esprit et l’amélioration de sa fortune à des jouissances purement sensuelles : — « Homme trompé, disois-je, vous vous procurez des peines, non de vrais plaisirs : Vous payez trop cher votre sifflet. »

Si j’en voyois un autre aimer la parure, les meubles élégans, les beaux équipages, plus que sa fortune ne le permettoit ;