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Œuvres Morales,


CONVERSATION
D’UN ESSAIM D’ÉPHÉMÈRES,
et
SOLILOQUE D’UN VIEILLARD.

À MADAME BRILLANT.
De Passy, le 15 août 1778.

Vous pouvez vous rappeler, ma chère amie, que lorsque nous passâmes dernièrement cette heureuse journée dans le délicieux jardin et l’agréable société du Moulin-Joli, je m’arrêtai dans une allée, et m’écartai quelque temps de la compagnie.

On nous avoit montré un nombre infini de cadavres d’une petite espèce de mouche, appelée éphémère, dont les générations successives étoient, nous dit-on, nées et mortes dans le même jour. J’en apperçus, sur une autre feuille, une