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Œuvres Morales,

vrons le moyen d’échapper à un danger qui paroissoit inévitable, que nous sommes enhardis à continuer de combattre jusqu’à la fin, dans l’espoir de vaincre par notre adresse, ou au moins, de profiter de la négligence de notre adversaire pour le faire mat. Quiconque réfléchit aux exemples que lui fournissent les échecs, à la présomption que produit ordinairement un succès, à l’inattention qui en est la suite, et qui fait changer la partie, apprend, sans doute, à ne pas trop craindre les avantages de son adversaire, et à ne pas désespérer de la victoire, quoiqu’en la poursuivant il reçoive quelque petit échec.

Nous devons donc rechercher l’amusement utile que nous procure ce jeu, plutôt que d’autres, qui sont bien loin d’avoir les mêmes avantages. Tout ce qui contribue à augmenter le plaisir qu’on y trouve, doit être observé ; et toutes les actions, tous les mots peu honnêtes, indiscrets, ou qui peuvent le troubler de quelque manière, doivent être évités,