Celui qui prodigue sottement pour cinq schellings de son temps, perd cinq schellings, avec autant d’imprudence que s’il les jetoit dans la mer.
Celui qui perd cinq schellings, non-seulement perd ces cinq schellings, mais tout le profit qu’il pourroit en retirer en les fesant travailler ; ce qui, dans l’espace de temps, qui s’écoule entre la jeunesse et l’âge avancé, doit s’élever à une somme considérable.
De plus : celui qui vend à crédit, met toujours, à l’objet qu’il vend, un prix équivalent au principal et à l’intérêt de son argent, pour le temps dont il doit en être privé. Celui qui achète à crédit, paie l’intérêt de ce qu’il achète : et celui qui paie argent comptant, pourroit mettre cet argent à intérêt. Ainsi celui qui possède une chose, qu’il a achetée, paie un intérêt pour l’usage qu’il en fait.
Cependant, il vaut toujours mieux payer comptant les objets qu’on achète, parce que celui qui vend à crédit, s’attendant à perdre cinq pour cent, par de