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Page:Franklin - Vie Tome I (1797-1798).djvu/385

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Politiques, etc.

partement ; et que puisque mes fenêtres étoient accidentellement ouvertes, elles devoient, au lieu de laisser entrer la lumière, faire sortir l’obscurité. Il a employé plusieurs argumens ingénieux, pour me prouver combien je pouvois à cet égard m’être fait illusion. J’avoue qu’il m’a un peu embarrassé : mais il ne m’a point satisfait ; et les observations que j’ai faites, et dont je vous ai rendu compte plus haut, m’ont confirmé dans ma première opinion.

Cet événement m’a fait faire plusieurs réflexions sérieuses et importantes. J’ai considéré que si je ne m’étois pas éveillé de si bon matin, j’aurois dormi six heures de plus, à la clarté du soleil, et qu’en revanche j’aurois la nuit suivante, passé six heures de plus à la clarté des bougies ; et comme la dernière est beaucoup plus coûteuse que l’autre, mon goût pour l’économie m’a induit à faire usage de tout le peu d’arithmétique que je sais, pour faire les calculs dont je vais vous