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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/53

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blanchir les cimes de la Maladetta. Après la nuit que nous venons de passer, il est facile de concevoir avec quelle joie nous saluons l’apparition du jour ; quelque fatigante qu’elle soit, la marche est encore préférable à un semblable repos. Nous nous mettons en route avec d’autant plus d’ardeur, que c’est aujourd’hui que doit se décider s’il nous sera possible d’atteindre le sommet du pic de Néthou. Quelles que puissent être les difficultés qui doivent se présenter à nous, nous sommes bien décidés à les surmonter toutes. Nous sommes résolus à ne nous arrêter que devant une impossibilité absolue. Nous voulons attaquer le pic sur toutes ses faces, afin de pouvoir au moins nous rendre le témoignage que, si nous n’arrivons pas au sommet, nul moyen d’y parvenir n’aura été négligé, et qu’aucune autre expédition ne sera plus heureuse.

Nous franchîmes le torrent à l’aide de plusieurs