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plus haute de toutes les cimes de cette belle chaîne, mais encore c’est elle qui, par la majesté de son aspect, la vaste étendue de ses glaciers, la sauvage austérité de ses flancs, frappe le plus vivement l’imagination du spectateur.

Quelle que soit la prééminence de la Maladetta sur toutes ses rivales des Pyrénées elle n’a pas toujours joui dans les catalogues des hauteurs de ces montagnes du premier rang qui lui était dû. Pendant longtemps le Mont-Perdu fut regardé comme la cime la plus élevée de toute la chaîne. Nous voyons même un des plus savants naturalistes qui aient exploré ces montagnes, Picot de Lapeyrouse, mettre au-dessus de la Maladetta non-seulement le Mont-Perdu, mais encore le Cylindre-du-Marboré, le Vignemale et le Pic-Long. Ce ne fut que dans les importants travaux trigonométriques de Reboul et Vidal, que la hauteur de